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Article du Bien Public : "Une marche blanche silencieuse et émouvante en la mémoire d’Ayoub&quo

Du monde, beaucoup de monde. Des petits, des adultes, des amis, des proches. Une grande partie avec un tee-shirt blanc où était inscrit « Cosmik 218 », le surnom d’Ayoub.

Ayoub, 18 ans, est décédé accidentellement mercredi à la suite de la collision survenue dimanche en face du lac Kir. Ses potes ont lancé une initiative, une marche blanche, dans les rues de Quetigny, là où cet étudiant en première année de commerce international à Sup’Arcades, vivait. Avec sa maman et son petit frère, Sami. Ils ont tout organisé. Géré la bonne marche de la foule.

Une foule compacte, silencieuse qui s’est réunie peu avant 18 heures, devant la mosquée Assalam. Quand on demande aux gens de décrire Ayoub en un mot, une phrase, tout le monde répond, sa gentillesse. Et son humour. « Il faisait tout le temps marrer les autres », lance Lucas. Ses proches tiennent une inscription : Si la vie te donne une centaine de raisons de pleurer, montre à la vie que tu as un millier de raisons de sourire.

Le cortège a littéralement avalé la ville qui s’est arrêtée, comme si, elle aussi, se recueillait. Sur le parcours, on trouvait des habitants, collés à leurs fenêtres, au bord de la route, sur leurs balcons. Un ami lance : « Ayoub, il est partout même sur la coque de mon portable. Il y a eu un passage devant son collège, Jean-Rostand, puis un arrêt devant la mairie. Nathan, un pote d’enfance, devait héberger Ayoub pour trois mois, à New-York. Ayoub devait y effectuer un stage. Il avait obtenu son visa et avait même déjà fait sa valise. Son discours fut poignant, universel. Il a évoqué le fait que la « voiture ne pardonne aucune erreur. » Il peint un Ayoub admirable, un fils brillant. Les larmes ont beaucoup coulé. Sourions nous comme Ayoub. C’était un être humain plein de joie de vivre. Quelqu’un de très bien est parti. »

Ensuite, Nathan a rappelé qu’Ayoub était un « bon musulman. L’Islam est une religion de paix et d’amour et non de guerre. Il faut suivre les pas d’Ayoub sur ses deux chemins, le sourire et le bon comportement. »

Une minute de silence a été respectée. Des applaudissements aussi pour remercier la Ville et la gendarmerie. Avant que le cortège ne passe devant l’école primaire des Aiguisons pour terminer son chemin derrière le domicile d’Ayoub, 12 rue du Pré-Bourgeot. Son oncle, un imam, a fait des invocations et des prières pour Ayoub et Reda, le passager du véhicule, dans un état stable. La maman Khadija, et le petit frère Sami, ont pris la parole. Elle a remercié les jeunes en leur donnant des conseils sur la sécurité routière. Elle a aussi dit qu’Ayoub était vraiment un fils obéissant.

Les ballons se sont envolés. La foule s’est dispersée. En silence. Les pensées pour Ayoub et Reda.

Après une prière mortuaire à la ­mosquée Assalam de Quetigny, mardi à 17 heures, le corps d’Ayoub sera rapatrié le lendemain au Maroc, où il sera ­inhumé dans la ville de El Jadida.


Source : Le Bien Public, article de Damien Renoulet

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